Explorer la nature et y découvrir ses secrets a toujours fait partie de ma vie depuis ma plus tendre enfance. C’est sûrement un des liens les plus puissants que je continue de tisser avec la vie à travers la nature, et qui me permet d’être moi-même et de garder mon regard curieux d’enfant, en me laissant guider par mes inspirations et mes ressentis intérieurs.
Le tragique accident des alpinistes David Lama, Hansjorg Auer et Jess Roskelley au Howse Peak (Rocheuses Canadiennes), nous rappelle que la quête de l'exploit est morbide. Mais il y a une fascination complice pour cette montagne là. Peu d'alpinistes, à l'image de Conrad Anker, osent offrir un discours inverse empreint d'humilité et de respect (pour soi-même aussi), que la vie vaut bien mieux que nos peurs et que ce que nous cachons en nous.
Repousser les limites de ses compétences, explorer de nouveaux territoires, faire face au danger est inscrit dans les gènes humains. Si ce n’est plus une nécessité vitale comme au temps des hommes de la pré-histoire, le simulacre à travers une activité sportive « extrême » est aussi un moyen de se sentir exister en retrouvant des sensations fortes, mais jusqu’où ?